jeudi 28 janvier 2010

Périple de PHERADI MAIUS à JRADOU



Un vent froid sifflait du nord ce matin du16 Janvier 2010, et nous étions tous au rendez-vous au village de Ain Rahma que nous avons traversé en voiture pour rejoindre Sidi Khélifa. C'est un autre village construit autour du mausolée du saint patron Sidi Khélifa Solâani qui est le fondateur du village et probablement l'arrière arrière grand père de tous ses habitants.




Un peu plus en amont, le site archéologique de Phéradi Majus ou Maius témoigne de l'importance de la région depuis l'antiquité. Certes, la plus grande partie de la ville est encore ensevelie sous terre, mais les quelques monuments mis à jour sont là pour donner au visiteur une idée de la grandeur de la cité. Des thermes (bains publics) dont la disposition des salles avec tout leur revêtement en mosaïque sont presque intactes. Le nymphée (source d'eau ou fontaine) occupe une position centrale à coté du forum (place publique) qui est recouvert de dalles et entouré de trois côtés de vestiges de boutiques.
Mais en réalité, le monument le plus prestigieux de Phéradi Maius et qui fait son renommée n'est autre que la grande porte qui débouche sur le forum.

Quittant Phéradi Majus, la marche à commencé sur un ton de "un kilomètre à pieds..." sur la piste agricole qui serpentait autour des collines. Le vent s'est arrêté et la randonnée est devenue plus agréable, avec des éclaircies de temps à autre le chant de dizaines d'oiseaux effrayés par notre passage. Hors mis les quelques parcelles de terrains qui sont plantés d'oliviers, le paysage est plutôt accidenté traversé par des cours d'eau et couvert par une végétation variée allant du maquis sur les hauteurs à l'eucalyptus et l'acacia sur les bords des "oueds".




Après la pause déjeuner nous nous sommes vite remis en marche à la recherche de la route de Jradou, et ce qui est étrange c'est que les quelques bergers qu'on a rencontré ne connaissaient pas. Heureusement, un chasseur rencontré un peu plus loin nous a indiqué comment y aller. Il a fallut traverser une vallée semée de céréales, contourner une colline pour pouvoir finalement voir Jradou en ligne de mire.



Jradou est un petit village citadelle, c'est à dire niché au sommet d'une colline. Et contrairement à l'idée largement répandue, ce n'est pas un village berbère; aucune indication historique ne le prouve selon les spécialistes...Toutefois, personne ne peut nier que c'est un très beau village dont les habitants sont essentiellement des agriculteurs mais ils sont aussi doués dans la fabrication de jolies paniers en alfa.
La place centrale du village est très charmante. Ce n'est en fait que quelques dizaines de mètres carrés mais toute l'activité du village semble y être concentrée.
Malheureusement, nous étions obligés d'écourter notre escale à Jradou car la tombée nuit s'approchait et il fallait aller récupérer les voitures à Sidi Khélifa. Quelques Jradis(habitant de Jradou), se sont portés volontaires pour nous chercher un moyen de transport pour le retour...



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mardi 12 janvier 2010

Vol d'oiseau à travers les temps...


Que dites vous d'un vol d'oiseau d'une cité antique romaine(Phéradi Majus), au village citadelle de Jradou?




Il s'agit d'une randonnée qui partira du Ain Rahma, traversera entre les collines sur un parcours de 10km assez facile pour arriver à Jradou.
Ça sera le SAMEDI 16 JANVIER 2010, et le rendez-vous sera à 08h30 sur la GP1 au niveau de Ain Rahma. C'est à mi-chemin entre Bouficha et Enfidha.

lundi 11 janvier 2010

Vadrouilles au sud-west tunisien: Nature-Aventure

Quoi de plus beau que de finir l'année 2009 au sein e la nature? Surtout quand il s'agit de partir pour une aventure singulière; une escapade de deux jours dans le "far west tunisien" à la découverte de nouveaux sentiers vers la Nature.
Djebel Orbata:Nous sommes partis tôt le matin du premier jour de Gafsa pour rejoindre la piste qui monte vers le sommet du Djebel Orbata(1165m) et qui commence prés de la ville du Guettar. Notre objectif était l'exploration du fort" Borj Erroumia"(littéralement:le fort des européens) et qui servait comme caserne pour l'armée française pendent la période coloniale.
Pendent que nous avancions vers le pied de la montagne, quelqu'un s'est amusé a raconter l'histoire de la région et surtout le fait que ça était un champ de bataille de la deuxième guerre mondiale et que le terrain sur lequel nous marchons était connu pour être un champ de mine...La frayeur est indescriptible, et voila que tout le monde se met à marcher en file indienne...


Le départ de la piste n'était pas visible, nous nous sommes alors séparés en petits groupes pour la rechercher. les premiers à descendre dans le lit sec d'un ruisseau, se sont trouvés face à face avec un très beau spécimen de serpent d'un mètre et demi de long.
Aussitôt le sentier retrouvé, nous avons commencé l'ascension de la montagne qui promettait déjà en émotions et en aventure. Ce massif est comme tout le relief de la région, de couleur ocre qui rappelle plutôt le désert. Mais plus on montait plus on se rendait compte que la montagne n'est pas vraiment "déserte" mais elle grouillait de vie...En effet, on a pu constater l'existence de nombreuses espèces d'insectes, de végétaux et d' animaux qui paraissent savoir s'adapter aux conditions extrêmes du désert...


Les Gorges de Sélja:
Partir dans le sillage du "Lézard Rouge" était en réalité un des programmes tant rêvés par les fondateurs du club...Nous y sommes allés le dimanche 27 décembre 2009, mais le train rouge n'y était pas...
La randonnée à commencé dès notre sortie de la ville de Mettlaoui vers la colline qui se dressait devant nous tel un haut mur infranchissable. Mais plus on s'approchait plus on distinguait notre seul point de passage: le tunnel du train.


Après avoir franchi le premier tunnel, nous nous sommes arrêtés stupéfiés...Les rails de chemin de fer étaient enlevées par endroits, tordues, arrachées par d'autres. Les ponts étaient effondrés et le paysage était différent de ce qu'on avait vu sur les photos.



C'était en fait, les inondations qui ont frappé au début du mois de septembre la région qui a causé tous ces dégâts. Un afflux énorme d'eau boueuse et de débris de tout genre qui a retrouvé subitement et avec une force incroyable le cour d'eaux ancestrales qui ont creusé pendent des milliers d'années les gorges de Sélja. Les marques laissées sur les parois rocheuses des canyons par le niveau de l'eau(15m à peu prés) laissent imaginer la quantité d'eau qui a déferlé par les étroits boyaux avec une force déchaînée ; on dirait que la Nature a repris ces droits et que les rêves de l'Homme de la dompter n'est qu'une perpétuelle illusion...


Cliquez sur ce lien pour vivre l'aventure comme si vous y étiez...

PHOTOS SUD-WEST TUNISIEN