Dimanche 23 novembre 2008Par un temps nuageux qui menaçait a chaque instant de se transformer en orage, le départ de Tunis a été fait à 10h de matin.Arrivée après 45 minutes au village appelé "il Birou"(Le bureau);cette étrange appellation trouve son explication dans le fait que les constructions d'origine remontent à l'aire coloniale et s'était ,parait-t-il,le bureau de la gestion de la plaine de Mornag.
Le temps changeant ,a dissuadé la plupart des adhérent au club.C'est donc deux personnes seulement qui ont insisté à affronter le djebel Ressas.
Vue de loin ou même de près la dite montagne parait inaccessible , du moins à partir de la fin de la hauteur boisée. Alors, on s'est lancés sur la piste qui part du village en nous disant d'aller le plus haut possible qu'on pourra. La piste passe par un petit cimetière ou les tombes sont signalée tout simplement par de petits tas de pierres chaulées décimés sur les berges d'un oued qui descend de la montagne.
La piste était claire au début .Elle est fréquentée par les bergers et leurs chèvres et elle montait à travers une zone boisée ce qui nous a permis de trouver allier dans les troncs et les branches pour s'agripper ...Mais juste en amont, finie la forêt et commencent alors les choses sérieuses et dangereuses.En effet, le flanc nord de la montagne est caractérise par l'existence de portions jonchées de rocaille de différentes tailles ajouté au dénivelé vertigineux.Chaque pierre sur laquelle on s'appuie peut dégringoler vers le bas entrainant le vadrouilleur avec elle. Le cœur battant par l'effort et la triple crainte:de la glissade,de la pluie qui augmenterait les chances de chutes et enfin du hallouf(sanglier) dont les traces encore fraiches sont omniprésentes même sur des hauteurs très élevées.Mais l'espoir et le défi d'arriver au sommet nous poussait à surmonter les obstacles et à chercher à chaque fois par où passer quand il nous parait que la montagne nous interdisait tous ses accès.Plus on avançait plus le vent soufflait fort et plus il faisait froid.C'était normal,nous étions au milieu des nuages...
Après deux longues heures,nous sommes arrivés à une crête où nous avons décide d'arrêter notre escalade,on s'est aperçu que derrière nous il pleuvait sur Tunis et ça avançait rapidement vers nous.Dommage,il ne nous restait que quelques mètres à franchir pour être vraiment au sommet.Mais ce n'est que partie remise...
La descente était beaucoup plus dangereuse mais on a pris des risques pour la faire en une heure seulement par peur d'être rattrapés par la pluie.
Djebel Ressas ,ce rocher gris ,austère et abrupte semble vouloir jalousement cacher sa splendeur et ses richesses .Nous avons eu la chance d'y être et d'admirer ses grottes ,ses couleurs,... et les vues incroyables de beauté qu'il donne sur toutes les directions et ce malgré le temps grisâtre.
Enfin, ce qu'on peut dire c'est que ni ce récit assez détaillé , ni les photos ni même la vidéo ne peuvent exprimer les sensations qu'on a pu avoir en réalisant cette aventure et continuent encore à nous remplir de fierté et d'envie d'expériences semblables...
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