dimanche 17 octobre 2010

Cyclotourisme Tunisie: Tour du Cap Bon en 3 jours

Qui de nous n'a pas rêvé de partir en voyage sur un vélo, de quitter le confort des villes pour aller pédaler sur les routes de la compagne et enfin d'être prêt à vivre de vraies aventures?!


C'est avec fierté que nous annonçons la création d'un club de cyclotourisme issu de l'eco-vadrouille club et regroupant quelques uns de ses membres.
Et c'est encore avec plus de plaisir que nous allons essayer de raconter en quelques lignes l'histoire de la toute première aventure: tour du Cap Bon en trois jours.

Jour 1: Béni Khiar-Menzil Horr
Partis de Béni Khiar en fin de matinée avec des vélos bardés de sacs et de provisions, nous avons commencé à pédaler vers la ville de Korba. Une averse nous a obligé à s'y abriter et on a profité pour déjeuner.

La route de Kélibia était très fréquentée, mais ça ne nous a pas empêché d'avancer à bonne allure et de passer prendre quelques belles photos autour de la zone humide qui s'allonge sur la côte de Korba...
La nuit commençait à tomber quand nous sommes arrivés au village de Menzil Horr où une gentille vieille dame nous a offert logis et souper.

Jour 2: Menzil Horr-Tazoghrane

La première ville que nous avons rencontré était Menzil Témime. C'est là que nous avons été fascinés par la
nécropole punique où les tombes sont creusées sur le haut d'un rocher pour être, parait-il, plus proche des cieux.






Un court passage par la ville de Kélibia, puis nous avons pris la route secondaire qui mène aux petits villages tranquilles noyés dans la verdure des prairies au fin fond du Cap Bon.
C'était donc, Azmour, Boukrim, Zaouiat El Magayez pour arriver en fin de journée à Tazoghrane après avoir passé par des patelins dont les noms ne se trouvent sur aucune carte...et par un nombre incalculable de paysages et de sensations que les mots ne peuvent décrire...


A la tombée de la nuit, nous nous sommes déjà installés près d'une ferme pour diner et nous coucher après une longue journée de pédalage.

Jour 3:
Tazoghrane-Béni Khiar


Tôt le matin, nous avons pris la route toujours à travers les villages perdus au milieu des champs des ruisseaux et des collines. Une pause-déjeuner à coté d'un barrage, puis tout droit vers Béni Khiar.





mardi 6 juillet 2010

Djebel M'ghuila, le trésor de la préhistoire


C'était lors du deuxième jour de notre visite de la région de Kasserine. Il était question d'escalader la montagne de M'ghuila. Nous somme partis vers les faubourgs nord de Sébitla afin de retrouver la piste qui conduit au sommet.
La maison au prêt de laquelle on a choisi d'abandonner les voitures est habitée par une grande famille dont tous les hommes âgé de plus de 15 ans sont partis travailler dans les chantiers de construction des villes côtières...La maîtresse de maison nous a confirmé qu'il n'a pas plu chez eux depuis des mois; les terrains cultivables sont voués, par conséquent, à l'abandon...
La montagne que nous visitons c'est montrée très rapidement étendue, mais très étendue d'une façon telle que nous avons formé deux groupes; le premier est chargé de retrouver le sentier vers le sommet.


La piste montait inlassablement, mais lorsque nous avons enfin commencé à descendre vers une petite vallée, un des participants a trouvé deux pierres de formes bizarres. En effet Aref, notre ami professeur de SVT, a confirmé que ce sont des coquillages marines fossilisées. Il était tellement excité pour en trouver d'autres que tout le groupe s'y met avec une ferveur digne d'un chercheur d'or.
La montagne est en fait une mine à ciel ouvert; il suffit de bien regarder au fond des lits secs des ruisseaux qui regorgeaient de fossiles de tous genres.
Quand nous avons retrouvé le deuxième groupe, exaltés et fiers de nos retrouvailles que nous nous sommes empressés de dévoiler, Amine notre ami géologue, fut émerveillé de notre "trésor". Aidé par Aref, il nous a présenté un court exposé à propos des fossiles trouvées et du passé géologique de la région.


Ils étaient, tous les deux très contents de voir une pièce vraiment très rare dans le lot; il s'agit d'une "nautile" qui est une espèce de mollusque qui vit à 400 mètres de profondeur au large de quelques îles de l'océan pacifique.


De retour aux voitures, la maîtresse de maison nous a réservé une dernière surprise: elle nous a préparé un délicieux repas et elle a insisté pour nous inviter chez elle. Ce geste nous a tous profondément touché car malgré la quasi précarité dans la quelle vit cette famille, ils ont fait preuve de générosité et de dignité qu'on voit de moins en moins dans les grandes villes...

vendredi 7 mai 2010

Randonnée et trail à la fôret de Ghardaya


La découverte de la nature , l'activité physique , l'aventure, les voyages ..sont quelque uns des activités visées par l’eco-vadrouille club. C’est pourquoi nous avons choisi de participer au trail en plein foret de Ghardaya près de Beni-khiar organisé le 21 février 2010 par le groupe local de Sport Pour Tous.

Pas moins de 100 participants ont répondus présents. Hommes, femmes et enfants de tout âges étaient là pour se surpasser à pieds, en VTT et même à chevaux.

Nous, avons choisi de partir en randonnée sur une seule boucle de 13km. Tandis que les coureurs ont fait un parcours de 21km pour les uns et le circuit entier de 33km pour d'autres, beaucoup plus entrainés.

Nous avons emprunté le chemin de la vadrouille- sous les arbres de pin-qui nous a mène jusqu’à une source d’eau douce au bord de “l’oued El Kebir” que nous avons suivi jusqu’au lac collinaire qui sert à l’irrigation des champs voisins,et dont le niveau de l’eau a considérablement baissé depuis 2 ans.

Pour le retour, nous avons pris un sentier plus élevé par rapport au niveau du lac, ce qui nous a offert une vue panoramique sur les champs d’olives, les villages voisins et même sur la mer.

Arrivés au point de rassemblement après 3h de marche, tout le monde a eu droit à un délicieux plat de couscous aux raisins secs accompagné de “leben”( lait fermenté),offert par les organisateurs.

A 15h, nous nous sommes retrouvés au village de Maamoura pour un thé à la menthe et pour discuter un peu des impressions que chacun à eu au cours de cette vadrouille.






jeudi 1 avril 2010

Promenade vers le sommet de Djebel Chambi, le toit de la Tunisie


Samedi 27/03/2010
:
Par un temps printanier du mois de Mars, nous avons entamé la montée tant souhaitée, vers le toit de la Tunisie.. Djebel Chambi.

Arrivés de diverses régions du pays, les 15 participants se sont retrouvés au centre de la ville de Kasserine. Après avoir pris des provisions pour les 2 jours et obtenu l'autorisation nécessaire pour l'accès a la réserve de Chambi, nous n'avons pas perdu du temps pour nous diriger directement à notre destination.

Notre surprise était de taille; on s'attendait à voir de loin un pic monumental digne de la première place qu'occupe le Chambi dans le classement des plus hauts sommets du pays, alors que visiblement la montagne n'avait pas l'air de faire 1544m. Il se trouve que la région de Kasserine est surélevée de près de 1000m au dessus de niveau de la mer.


Sitôt les voitures abandonnées après quelques dizaines de mètres de l'entrée du parc, nous entamons la montée sur une route goudronnée qui montait en lacets. Ce fut là notre deuxième grande surprise; cette route est accessible à tous les types de véhicules et mène jusqu'au sommet...Nous avons été doublés par des minibus qui emmenaient des groupes de visiteurs de tout âges ...Néanmoins, le fait de suivre ce parcours permet au randonneurs de profiter des panneaux dressés dans certains endroits pour , décrire la couverture végétale et la faune vivante à chacun des sept niveaux du parc.


Au bout d'environ deux heures de marche, nous sommes arrivés à 50 mètres du sommet. Nous avons préfère choisir un endroit un peu a l'abri des regards curieux, a l'ombre d'un pin d'alepe pour prendre nos casse-croutes,le temps aussi de voir partir la quarantaine de personnes arrivées en minibus.


Quand, une demi heure après, nous avons atteint le croissant rouge érigé au sommet rappelant l'exploit des scouts tunisiens qui ont marqué leur ascension le lendemain de l'indépendance, un sentiment de joie et de fierté nous a paru partagé par tous...


Pour éviter de suivre la chaussée un peu monotone, la descente s'est faite en short cut en longeant une falaise depuis le sommet, puis en suivant un sentier dessiné en escalier zigzaguant au milieu d'un long coupe feu pour regagner de nouveau la route 300m plus bas.

La soirée passée dans le nouveau centre d'hébergement au pied de la montagne de Chambi, nous a réservée un lot de surprises qui varient entre bonnes et mauvaises.
En effet, la soirée a été animée surtout par Amine, le nouveau membre qui en plus de ses larges connaissances en géologie ( il prépare une thèse de troisième cycle en la matière), a une culture générale très diversifiée. Il est toujours volontaire pour nous éclairer sur différents sujets comme l'archéologie, l'astrologie...Il nous a même donné un léger cours sous un ciel clair où il s'agit d'apprendre quelques notions de base de l'astronomie...


Mais malheureusement, deux points noirs ont un peu gâché notre soirée. Le premier c'est la qualité des services rencontrée à l'auberge et la nonchalance du responsable. Le deuxième point c'est l'apparition des cigarettes pour la première fois depuis le début de nos sorties,chose que nous n'apprécions pas, et c'est l'occasion pour rappeler a tout les nouveaux adhérants que notre charte exige d'être sportif, non fumeur, et écolo..



jeudi 18 mars 2010

Djebel Serj: les pieds sur la selle et la tete dans les nuages


L'histoire a commencé lors de notre escalade de Djebel Bargou; le sommet de Djebel Serj, encore plus haut, nous faisait face comme si il nous narguait. On c'est promis alors de revenir un jour dans la région et accepter le défi...Et voila qu'un jour on annonce qu'il a neigé sur les hauteurs et que le sommet de la montagne est couvert d'un manteau blanc; c'est l'occasion que nous attendions...

Par un temps glacial, nous avons décidé donc d'affronter le troisième sommet de Tunisie(1357m).

Venant de Nabeul, Tunis, Sfax, Sousse, Mahdia et bien équipés pour résister aux mauvaises conditions météorologiques : froid, neige, pluie et brume, nous nous sommes retrouvés au village de Sidi Hmada le dimanche 14 février 2010 où nous avons trouvé un guide local qui connaît la montagne comme sa poche, comme il le dit lui même. Notre déception de savoir qu’il a plut la veille, et que la neige qui couvrait le sommet a fondu, a été vite décipée au fur et à mesure que nous avancions sur le sentier de la montagne; le paysage est sublime.




La montée était facile au début, et on a profité pour recueillir un maximum d'informations géologiques de Aref,un des nouveaux dans le club.

Au bout d'une demi heure, la piste a disparu et nous étions contraints de suivre notre guide à la file indienne à travers les arbres, les hautes herbes et les rochers.

Derrière nous, une vue panoramique du village de Sidi Hmada, plus loin a gauche la ville de Siliana, et a droite Djebel Bargou couvert lui aussi par les nuages.




Après près de 2h nous étions déjà dans les nuages, une très faible visibilité, un sol glissant, on avançait avec beaucoup de prudence. Mais, même la pluie ne nous a pas empêché d’atteindre la " selle ". En fait,le mot SERJ en arabe signifie selle, les autochtones l'auraient choisi pour nommer la montagne peut être à cause de la forme de la crête à deux sommets qui rappelle le selle des cavaliers arabes de la région.




Nous nous y sommes abrités pour reprendre nos souffles et déjeuner, avant de reprendre le chemin de descente devenu plus glissant sous nos pas, plus lents et sures ; dans de telles conditions, la sécurité devient une priorité, et notre grand souci était de rejoindre le terrain plat avec zéro accident.

Arrivés au village, on a eu droit à une sympathique partie de volley-ball comme retour au calme... Après quoi, un nettoyage de kilos de boue incrustées dans nos chaussures et pantelons s'est imposé mais ça était fait dans une ambiance de joie d'avoir accompli quelque chose d'extraordinaire...

Enfin et avant de repartir vers la ville, tout la monde a pu savourer les " tabouna" directement sorties du four, commandées le matin chez des villageoises de la région. C'était, en quelque sorte une façon qu'on a choisi pour aider ces familles dont les revenues sont plus que modestes...

L'escalade d'une montagne nessecite, entre autres, un esprit de groupe et de solidarité. Ce qu'on a vecu ce jour là n'en n'est que consécration; tout le monde était prêt pour tendre la main au suivant pour l'aider à traverser une embuche sans risque... C'est ça L'ESPRIT de l'eco-vadrouille club.


Pour visionner plus de photos cilquer ici

mercredi 10 février 2010

Escalade de Djebel Serj


Culminant à 1357m, Djebel Serj est l'un des plus hauts sommets de la Tunisie. Nous comptons l'escalader le dimanche 14 Février 2010.

Ceux et celles qui seront intressés par ce programme, sont priés de contacter un des organisateurs dont les mails sont sur le blog sous la rubrique "Nous contacter" et ce pour avoir plus de détails.

jeudi 28 janvier 2010

Périple de PHERADI MAIUS à JRADOU



Un vent froid sifflait du nord ce matin du16 Janvier 2010, et nous étions tous au rendez-vous au village de Ain Rahma que nous avons traversé en voiture pour rejoindre Sidi Khélifa. C'est un autre village construit autour du mausolée du saint patron Sidi Khélifa Solâani qui est le fondateur du village et probablement l'arrière arrière grand père de tous ses habitants.




Un peu plus en amont, le site archéologique de Phéradi Majus ou Maius témoigne de l'importance de la région depuis l'antiquité. Certes, la plus grande partie de la ville est encore ensevelie sous terre, mais les quelques monuments mis à jour sont là pour donner au visiteur une idée de la grandeur de la cité. Des thermes (bains publics) dont la disposition des salles avec tout leur revêtement en mosaïque sont presque intactes. Le nymphée (source d'eau ou fontaine) occupe une position centrale à coté du forum (place publique) qui est recouvert de dalles et entouré de trois côtés de vestiges de boutiques.
Mais en réalité, le monument le plus prestigieux de Phéradi Maius et qui fait son renommée n'est autre que la grande porte qui débouche sur le forum.

Quittant Phéradi Majus, la marche à commencé sur un ton de "un kilomètre à pieds..." sur la piste agricole qui serpentait autour des collines. Le vent s'est arrêté et la randonnée est devenue plus agréable, avec des éclaircies de temps à autre le chant de dizaines d'oiseaux effrayés par notre passage. Hors mis les quelques parcelles de terrains qui sont plantés d'oliviers, le paysage est plutôt accidenté traversé par des cours d'eau et couvert par une végétation variée allant du maquis sur les hauteurs à l'eucalyptus et l'acacia sur les bords des "oueds".




Après la pause déjeuner nous nous sommes vite remis en marche à la recherche de la route de Jradou, et ce qui est étrange c'est que les quelques bergers qu'on a rencontré ne connaissaient pas. Heureusement, un chasseur rencontré un peu plus loin nous a indiqué comment y aller. Il a fallut traverser une vallée semée de céréales, contourner une colline pour pouvoir finalement voir Jradou en ligne de mire.



Jradou est un petit village citadelle, c'est à dire niché au sommet d'une colline. Et contrairement à l'idée largement répandue, ce n'est pas un village berbère; aucune indication historique ne le prouve selon les spécialistes...Toutefois, personne ne peut nier que c'est un très beau village dont les habitants sont essentiellement des agriculteurs mais ils sont aussi doués dans la fabrication de jolies paniers en alfa.
La place centrale du village est très charmante. Ce n'est en fait que quelques dizaines de mètres carrés mais toute l'activité du village semble y être concentrée.
Malheureusement, nous étions obligés d'écourter notre escale à Jradou car la tombée nuit s'approchait et il fallait aller récupérer les voitures à Sidi Khélifa. Quelques Jradis(habitant de Jradou), se sont portés volontaires pour nous chercher un moyen de transport pour le retour...



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