L'histoire a commencé lors de notre escalade de Djebel Bargou; le sommet de Djebel Serj, encore plus haut, nous faisait face comme si il nous narguait. On c'est promis alors de revenir un jour dans la région et accepter le défi...Et voila qu'un jour on annonce qu'il a neigé sur les hauteurs et que le sommet de la montagne est couvert d'un manteau blanc; c'est l'occasion que nous attendions...
Par un temps glacial, nous avons décidé donc d'affronter le troisième sommet de Tunisie(1357m).
Venant de Nabeul, Tunis, Sfax, Sousse, Mahdia et bien équipés pour résister aux mauvaises conditions météorologiques : froid, neige, pluie et brume, nous nous sommes retrouvés au village de Sidi Hmada le dimanche 14 février 2010 où nous avons trouvé un guide local qui connaît la montagne comme sa poche, comme il le dit lui même. Notre déception de savoir qu’il a plut la veille, et que la neige qui couvrait le sommet a fondu, a été vite décipée au fur et à mesure que nous avancions sur le sentier de la montagne; le paysage est sublime.
La montée était facile au début, et on a profité pour recueillir un maximum d'informations géologiques de Aref,un des nouveaux dans le club.
Au bout d'une demi heure, la piste a disparu et nous étions contraints de suivre notre guide à la file indienne à travers les arbres, les hautes herbes et les rochers.
Derrière nous, une vue panoramique du village de Sidi Hmada, plus loin a gauche la ville de Siliana, et a droite Djebel Bargou couvert lui aussi par les nuages.
Après près de 2h nous étions déjà dans les nuages, une très faible visibilité, un sol glissant, on avançait avec beaucoup de prudence. Mais, même la pluie ne nous a pas empêché d’atteindre la " selle ". En fait,le mot SERJ en arabe signifie selle, les autochtones l'auraient choisi pour nommer la montagne peut être à cause de la forme de la crête à deux sommets qui rappelle le selle des cavaliers arabes de la région.
Nous nous y sommes abrités pour reprendre nos souffles et déjeuner, avant de reprendre le chemin de descente devenu plus glissant sous nos pas, plus lents et sures ; dans de telles conditions, la sécurité devient une priorité, et notre grand souci était de rejoindre le terrain plat avec zéro accident.
Arrivés au village, on a eu droit à une sympathique partie de volley-ball comme retour au calme... Après quoi, un nettoyage de kilos de boue incrustées dans nos chaussures et pantelons s'est imposé mais ça était fait dans une ambiance de joie d'avoir accompli quelque chose d'extraordinaire...
Enfin et avant de repartir vers la ville, tout la monde a pu savourer les " tabouna" directement sorties du four, commandées le matin chez des villageoises de la région. C'était, en quelque sorte une façon qu'on a choisi pour aider ces familles dont les revenues sont plus que modestes...
L'escalade d'une montagne nessecite, entre autres, un esprit de groupe et de solidarité. Ce qu'on a vecu ce jour là n'en n'est que consécration; tout le monde était prêt pour tendre la main au suivant pour l'aider à traverser une embuche sans risque... C'est ça L'ESPRIT de l'eco-vadrouille club.
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